French

Chaque instant de la lumière

Je m’allume au coin intérieur de mon âme, tel une chandelle
Je bleuis au loin, légendaire, en ma steppe de l’est,
 
Je me plonge dans la lueur blanche de la lune, de belle porcelaine,
Je m’y repose sur les sables du fond du lac Ganga.
 
Je me délie avec les fibres des gris nuages,
J’examine les couleurs du temps à l’ombre de ses joncs
 
Je suis ému par l’air triste des herbes bleues qui se penchent, au gré du vent
Je me perds vers l’horizon, avec une longue caravane qui passe.
 
Imprégné de mes chagrins de mélodie mongole, je reste
Pour m’éveiller, consolé par le chant de la vièle-tête-cheval.
 
J’existe dans la pierre blanche de silice pour veiller au feu du foyer mongol
Et pour m’illuminer, chaque fois que les sabots des chevaux font tambour sur la steppe.
 
2007.
Trans par Patrick Fishman
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